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Plein de couleurs

Chronique
Marie-Claude Armstrong

Pourquoi le système d’émulation avec des couleurs n’est pas adapté en classe

Dans de nombreuses classes, les systèmes d’émulation basés sur des couleurs – vert pour les bons comportements, jaune pour les avertissements et rouge pour les comportements à corriger – sont utilisés pour gérer les comportements des élèves. Bien qu’ils semblent pratiques et visuels, ces systèmes présentent de nombreuses limites. Non seulement ils peuvent avoir des impacts négatifs sur les élèves, mais ils ne favorisent pas toujours l’apprentissage à long terme. Voici pourquoi ces systèmes méritent d’être repensés et quelles alternatives peuvent transformer la gestion de classe. Les limites des systèmes d’émulation à code de couleur 1. Une stigmatisation qui marque durablementLes élèves classés régulièrement en jaune ou rouge finissent par se sentir étiquetés comme « mauvais élèves ». Cela peut entraîner une baisse de leur estime de soi et un sentiment d’exclusion, surtout si leurs pairs les associent à ces couleurs. Certains développent un véritable dégoût pour le rouge, le percevant uniquement comme un signe d’échec ou de punition. Exemple : un élève refuse de mettre du rouge dans son dessin, car il pense que cette couleur est mauvaise, méchante. 2. Un stress émotionnel constantCes systèmes créent une atmosphère de surveillance et d’évaluation constante. Les élèves anxieux peuvent vivre dans la crainte permanente de « passer au jaune ou au rouge », ce qui peut déclencher des crises de panique ou de pleurs. Ces émotions rendent difficile leur apprentissage et leur engagement dans la classe. 3. La peur de la réaction des parentsPour certains élèves, voir leur nom en rouge sur un tableau est source de grande anxiété à l’idée que leurs parents en soient informés. Cette peur peut engendrer des comportements d’évitement, comme cacher les notes, mentir ou même refuser de montrer leur agenda à la maison. Ces élèves redoutent souvent les conséquences ou les réprimandes de leurs parents, ce qui peut nuire à la relation de confiance avec les adultes. En se focalisant sur l’évitement des punitions, ils passent à côté de l’apprentissage constructif et de la possibilité d’améliorer leurs comportements. 4. Une dynamique compétitive malsaineLes élèves comparent inévitablement leurs couleurs à celles des autres, ce qui peut alimenter la jalousie, les moqueries ou un sentiment d’injustice. Ceux qui restent en vert tout au long de l’année risquent de développer une supériorité injustifiée, tandis que ceux qui oscillent entre jaune et rouge peuvent se sentir marginalisés. 5. Une démotivation croissanteLes élèves qui passent fréquemment en rouge ou en jaune finissent par abandonner l’idée d’améliorer leur comportement, pensant qu’il est impossible de répondre aux attentes. Cette démotivation, alimentée par un sentiment d’échec constant, peut engendrer un désengagement complet vis-à-vis de l’école. L’impact est encore plus grand lorsque le système ne leur permet pas de se rattraper. Par exemple, un élève qui reçoit un rouge dès le début de la journée peut se dire : « Pourquoi faire des efforts si je suis déjà en rouge ? ». Cette logique contribue à renforcer l’idée que leurs efforts sont inutiles et les pousse à adopter des comportements encore moins appropriés. Je vous invite à lire l’article de Nancy Doyon et d’écouter la vidéo : ICI  Quelles alternatives pour un impact durable et positif ? Adopter des stratégies bienveillantes et constructives peut transformer la gestion des comportements en classe et créer un environnement plus favorable à l’apprentissage. 1. Valoriser les progrès plutôt que les erreursPlutôt que de pointer du doigt les comportements inadéquats, félicitez les améliorations, même petites. Dire « Bravo, tu t’es concentré pendant 10 minutes, c’est un bon début » peut encourager un élève à continuer ses efforts sans se sentir jugé. 2. Mettre en place des conséquences logiquesRemplacez les sanctions arbitraires par des conséquences naturelles et éducatives. Par exemple, si un élève perturbe une activité, proposez-lui de s’excuser ou de participer à sa préparation la prochaine fois. Cela aide à comprendre l’impact de ses actions sans le stigmatiser. 3. Favoriser l’autorégulation des comportementsImpliquez les élèves dans la gestion de leurs émotions en leur enseignant des outils simples comme la respiration profonde, les pauses sensorielles ou les exercices de recentrage. Par exemple, un élève agité peut choisir de passer quelques minutes dans un coin calme pour se recentrer. 4. Construire un climat de classe positifOrganisez des activités collaboratives où chaque élève se sent valorisé. Créez des moments où la réussite collective prime sur les comportements individuels, renforçant ainsi un sentiment d’appartenance et de coopération. Les bénéfices des alternatives Les élèves apprennent à se voir autrement que par une couleur ou une étiquette. Ils développent leur capacité à reconnaître leurs émotions, à réfléchir sur leurs comportements et à s’autoréguler. Un climat de classe bienveillant réduit l’anxiété et les crises, améliore la confiance en soi et renforce la relation enseignant-élève. Enfin, ces méthodes offrent un cadre éducatif où les erreurs ne sont plus perçues comme des échecs, mais comme des opportunités d’apprentissage. Conclusion : En repensant la gestion des comportements, il est possible de créer un environnement bienveillant et inclusif, où chaque élève se sent valorisé. Le secret réside dans une approche centrée sur l’encouragement, l’autonomie et la réflexion. Et vous, avez-vous déjà constaté les limites d’un système basé sur des couleurs dans votre classe ou celles de vos enfants? Quelles stratégies avez-vous mises en place pour encourager des comportements positifs?

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Chronique
Marie-Claude Armstrong

L’épuisement dans nos classes : Quand la violence devient notre quotidien

En tant qu’éducateurs spécialisés, nous avons choisi cette profession parce que nous croyons en chaque élève, peu importe ses défis. Nous avons choisi de nous engager auprès d’enfants et de jeunes qui ont besoin de soutien et d’accompagnement pour développer leur plein potentiel. Mais parfois, cet engagement est mis à l’épreuve. Ce début d’année, de nombreux collègues partagent leurs histoires, des histoires de violence qui viennent s’immiscer dans leur quotidien et leur rendre la tâche pratiquement insoutenable. Des classes au bord du chaos Certains éducateurs se retrouvent dans des classes où le mélange des profils, comme des élèves ayant un trouble du spectre de l’autisme (TSA) avec d’autres ayant de lourds troubles de comportement (TC), génère une dynamique explosive. Coups de poing, morsures, matériel lancé, rapports d’incidents à répétition… Ce sont des situations auxquelles de plus en plus d’entre nous font face, souvent sans le soutien adéquat de nos supérieurs. Ces situations de violence ne sont pas sans conséquences. L’épuisement est palpable : « Je suis à bout. Je n’ai plus d’énergie, je ne me sens plus disponible même pour mes propres enfants. » Ces mots résonnent chez beaucoup d’entre nous. Le fait de devoir constamment éteindre des feux, sans moments de répit, érode notre énergie et notre passion, au point où se rendre au travail devient une source de stress plutôt qu’une source de satisfaction. « Tu es émotive dans tes interventions » La phrase est blessante, car elle sous-entend qu’en tant qu’éducateurs, nous devrions être des robots, ne pas ressentir, ne pas réagir émotionnellement face à la violence que nous vivons. Or, nous sommes humains. Oui, nous sommes « émotifs », car nous sommes investis. Nous sommes aussi des êtres de cœur, avec des limites qui doivent être respectées. Que nous soyons en classe TSA ou TC, nous nous retrouvons à subir des agressions, des blessures, et à voir nos appels à l’aide ignorés ou minimisés. La mobilisation de la direction : Une obligation essentielle Si les éducateurs et enseignants ont le devoir de protéger les élèves et de les accompagner au mieux, la direction a aussi des responsabilités fondamentales envers son personnel. Elle doit se mobiliser, écouter les membres de son équipe, et répondre rapidement aux situations de violence. Ignorer ces problématiques ou minimiser leur impact revient non seulement à fragiliser les intervenants, mais aussi à mettre en péril la sécurité et l’apprentissage des élèves. Le bien-être du personnel n’est pas un luxe, c’est une nécessité. Une direction proactive peut faire toute la différence : instaurer des protocoles d’intervention clairs, demander des ressources additionnelles, impliquer les services spécialisés comme les psychoéducateurs ou les équipes TSA, et surtout, soutenir les enseignants et éducateurs dans leur quotidien. Trop souvent, le sentiment d’abandon ressenti par le personnel découle d’un manque de reconnaissance et d’écoute. Il est crucial que la direction prenne en compte les appels à l’aide et agisse en conséquence. Offrir une formation sur la gestion des comportements, garantir des moments de concertation pour planifier des stratégies efficaces, et s’assurer que chaque membre de l’équipe a les ressources nécessaires ne sont pas des gestes optionnels : ce sont des obligations. La clé du changement : Une équipe unie et soutenue Il est temps de bâtir des ponts entre tous les acteurs de l’éducation. Une direction qui se tient aux côtés de ses enseignants et éducateurs, qui comprend leurs défis et qui agit en conséquence, envoie un message fort : « Vous n’êtes pas seuls. » C’est ensemble, en brisant le silence, en reconnaissant les limites de chacun et en réclamant des solutions concrètes, que nous pouvons espérer changer les choses. Le bien-être de nos élèves passe par celui des intervenants qui les accompagnent au quotidien. Si nous voulons que nos jeunes s’épanouissent, il faut d’abord que les adultes qui les soutiennent puissent travailler dans un environnement sécuritaire et respectueux. Conclusion : Une responsabilité partagée La violence en milieu scolaire est une problématique complexe qui ne peut être ignorée. Chaque acteur a un rôle à jouer, mais la direction porte une part essentielle de cette responsabilité. Elle doit être le pilier sur lequel s’appuie son personnel, en garantissant des mesures de soutien, en assurant la sécurité de tous, et en veillant au bien-être de son équipe. Ensemble, nous pouvons bâtir un milieu scolaire plus humain, où les élèves reçoivent le soutien dont ils ont besoin et où le personnel éducatif peut s’épanouir dans son rôle. Cela commence par écouter, agir et protéger. À tous ceux qui vivent ces défis quotidiennement : n’oubliez pas que votre travail est précieux, mais votre bien-être l’est tout autant. Nous sommes tous dans cette lutte ensemble, et c’est ensemble que nous trouverons des solutions. Qu’en pensez-vous? Quelles seraient vos solutions?

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Marie-Claude Armstrong

25 activités brise-glace ludiques pour dynamiser vos groupes d’enfants de 7 à 12 ans

Chers intervenants, Lorsqu’on travaille avec des enfants, l’un des plus grands défis est de créer rapidement un climat de confiance et de camaraderie. Pour vous aider à briser la glace, j’ai rassemblé 15 activités amusantes et engageantes. Ces jeux sont parfaits pour les premiers jours de classe, les camps d’été, ou toute situation où vous souhaitez encourager les enfants à sortir de leur coquille et à interagir positivement les uns avec les autres. Le ballon des questions Écrivez des questions sur un ballon. Les enfants jouent à se lancer le ballon et doivent répondre à la question sous leurs doigts lorsqu’ils l’attrapent. C’est simple et stimulant ! Le bingo des amis Distribuez des cartes de bingo avec des critères comme « aime le chocolat » ou « a un animal de compagnie ». Les enfants doivent ensuite trouver un camarade qui correspond à chaque description et marquer leur carte. Les chaussures parlantes Chaque enfant enlève une chaussure, les chaussures sont mélangées puis redistribuées. Chacun doit ensuite trouver le propriétaire de la chaussure qu’il a récupérée et apprendre trois choses sur lui. L’araignée de noms Les enfants se présentent en ajoutant un adjectif à leur prénom qui commence par la même lettre (ex : Caroline Curieuse). Ils passent une pelote de laine à un autre enfant en tenant le fil, créant ainsi une toile entre eux. Chasse au trésor des prénoms Un jeu de collecte de signatures où chaque enfant doit rencontrer les autres pour trouver ceux qui répondent à certains critères. Le portrait robot Par binômes, un enfant décrit un autre sans dire son nom, tandis que les autres doivent deviner de qui il s’agit. La toile d’histoires Un enfant commence une histoire et passe une balle de laine à un autre qui doit la continuer. Cela crée non seulement une toile visuelle mais aussi une histoire collaborative. Les animaux perdus Imiter des animaux est toujours amusant. Chaque enfant choisit un animal à imiter et doit retrouver les autres enfants qui font le même son. Le miroir Les enfants se mettent par deux et imitent les gestes de l’autre, créant un effet miroir. C’est un excellent exercice de coordination et d’observation. Trois vérités et un mensonge Un grand classique pour en apprendre davantage sur les autres tout en s’amusant à découvrir quelles sont les affirmations fausses. Le réseau de compliments Un moyen positif et affirmatif de créer des liens. Les enfants se lancent une pelote de laine en se faisant des compliments, formant ainsi un filet de connections positives. L’énigme du nom Chaque enfant pense à un objet ou animal qui commence par la même lettre que son prénom. Les autres doivent deviner. C’est un jeu qui stimule la créativité et le vocabulaire. Passer le geste En cercle, un enfant fait un geste que le suivant doit imiter avant d’ajouter le sien. Cela continue jusqu’à ce que la chaîne se brise, souvent accompagnée de rires. Le kim des objets Montrez brièvement plusieurs objets, puis cachez-les. Les enfants doivent ensuite essayer de se souvenir de tous les objets montrés. La danse des statues Un jeu dynamique où tous doivent danser tant que la musique joue. Lorsqu’elle s’arrête, tout le monde doit se figer. Le mouvement est interdit jusqu’à ce que la musique reprenne. La tour infernale : Donnez aux enfants des bâtonnets de bois ou des blocs de construction et demandez-leur de construire la plus haute tour possible en petites équipes. Cela encourage la coopération et la créativité. Le chef d’orchestre caché : Un enfant se retourne pour ne pas voir le groupe, tandis qu’un autre enfant est désigné comme chef d’orchestre. Le chef change discrètement de mouvements et le reste du groupe doit suivre sans dévoiler qui est le chef. Le premier enfant doit deviner qui dirige les mouvements. La salade de fruits : Les enfants sont assis en cercle sur des chaises et un au milieu sans chaise dit quelque chose qu’il aime (comme « j’aime les chiens »). Tous ceux qui aiment aussi les chiens doivent changer de chaise rapidement, tandis que celui au milieu essaie de s’asseoir. Celui qui reste debout propose la prochaine salade. Passe-passe le mot : Les enfants se placent en cercle. Un enfant chuchote un mot à son voisin, qui doit le passer autour du cercle. Le dernier enfant dit le mot à voix haute pour voir s’il est le même qu’au début. Le questionnaire ambulant : Préparez une liste de questions simples (par exemple, « Quel est ton animal préféré ? »). Les enfants doivent se promener et poser les questions aux autres, remplissant une feuille avec les noms et les réponses. La course aux noms : Chaque enfant écrit son nom sur un morceau de papier et le place dans un ballon avant de le gonfler. Lâchez tous les ballons et à votre signal, les enfants doivent trouver un ballon, le faire éclater et lire le nom à l’intérieur. Ils doivent ensuite trouver la personne correspondante. L’île déserte : Posez une question comme « Quels trois objets emporterais-tu sur une île déserte ? ». Les enfants partagent leurs choix en petits groupes et discutent des raisons de leurs choix. Allons pêcher : Créez un « étang » avec des feuilles de papier contenant des questions écrites dessus, placées face cachée sur le sol. Les enfants « pêchent » une question en marchant dessus et doivent y répondre. Les détectives : Donnez à chaque enfant trois indices sur une autre personne du groupe (les indices sont préparés à l’avance). Ils doivent ensuite trouver à qui correspondent ces indices. Le réseau de mots : Donnez à chaque enfant une carte avec un mot écrit dessus. Les mots peuvent être des animaux, des couleurs, des lieux, etc. Les enfants doivent ensuite trouver d’autres enfants ayant des mots relatifs ou associés au leur (par exemple, « chat » et « chien », « bleu » et « ciel »). Ils forment des groupes basés sur ces connexions et expliquent pourquoi ils pensent que ces mots vont ensemble. Cela stimule la pensée critique et les capacités de catégorisation. Ces jeux ne

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Marie-Claude Armstrong

Intimidation à l’école, en fait-on suffisamment?

Le 19 février 2024, j’ai fait une intervention à la radio pour l’émission du matin à BLVD Québec. C’était pour parler de l’intimidation. Une des questions était :  » Est-ce vrai que les écoles font des actions insuffisantes pour contrer le phénomène de l’intimidation?  » Comme ils étaient en retard, la question n’a pas été posée en son intégralité. J’y ai beaucoup réfléchi. Je vous mets la réponse que je voulais dire. Il est vrai que cette perception persiste parfois que ces mesures peuvent être insuffisantes. Cette situation découle de plusieurs défis, comme le besoin de formation plus approfondie pour notre personnel éducatif, les ressources qui peuvent être limitées, et la complexité inhérente à la surveillance et à l’intervention efficace contre l’intimidation, surtout en ligne. Bien connaître la différence entre conflit et intimidation. La perception de l’intimidation est tellement sujette à interprétation… et c’est là le dilemme.  Il arrive que des situations d’intimidation soient perçues comme un conflit. Il faut monter un dossier clinique. Il faut de la formation et du temps pour régler l’intimidation. Les éducateurs spécialisés sont appelés constamment.  Ils ont de la difficulté à trouver ce temps. Le personnel scolaire intervient, mais se trouve souvent confronté à des parents qui collaborent peu. Ça ne devrait pas être un affrontement. Tout ce qu’on veut, c’est travailler ensemble et non les convaincre que leur enfant est impliqué.  Le milieu scolaire s’y prend mal. Je pense que l’on comprend mal les besoins de la victime et de l’agresseur. C’est souvent un soutien de base et peu adapté pour la victime, et uniquement du punitif pour le fautif. L’intimidateur a autant besoin d’aide que la victime. Les témoins sont souvent oubliés. Chacun a besoin d’aide. Comme société, on croit que le fautif doit payer pour celui qui souffre. La punition ne favorise pas le changement de comportement, mais ressemble à une réaction et non à donner de l’aide et du support. Ça reste en surface. Ces enfants ont besoin qu’on les aide dans leur douleur. On doit les accompagner, pas juste une mini rencontre et un appel aux parents. Ce n’est pas uniquement le milieu scolaire qui doit agir, mais collectivement. Je me demande si le plan de lutte élaboré par l’école est réalisable et appliqué suffisamment. J’ai rarement vu un intervenant aller consulter le plan de lutte de son école pour savoir l’intervention à faire. J’espère de tout coeur que je me trompe. Ce plan est essentiel afin de mettre un cadre sur l’intervention. Pour pouvoir intervenir, il est nécessaire que l’enfant signale. Beaucoup d’élèves ont peur de signaler. De plus, le modèle de l’intimidation a changé. Avant, l’enfant avait une pause à la maison. Aujourd’hui, ça peut se poursuivre sur les réseaux sociaux. Ce changement de paradigme souligne l’urgence de repenser nos approches. La cyberintimidation efface les frontières entre l’école et la maison, permettant à l’intimidation de devenir omniprésente dans la vie des enfants. C’est une zone grise pour l’équipe-école. Qu’est-ce qui appartient à l’école dans l’intervention? C’est en fait, un processus de partenariat entre l’école, la maison, la police et le fournisseur de services au besoin. Il est nécessaire que les parents soient sensibilisés au fait que ce n’est pas juste l’école qui doit intervenir. Ça ne devrait JAMAIS être une histoire de combat entre l’école et la maison. En fin de compte, la lutte contre l’intimidation, qu’elle se manifeste en ligne ou hors ligne, exige une collaboration étroite et une responsabilité partagée entre toutes les parties concernées. Il est impératif que les écoles, les parents, les autorités et les fournisseurs de services travaillent ensemble pour créer un environnement sécuritaire et bienveillant où chaque enfant se sente soutenu et protégé. En reconnaissant l’ampleur du problème et en s’engageant collectivement à agir, nous pouvons espérer construire un avenir où l’intimidation n’a plus sa place, ni à l’école ni ailleurs. Face aux changements continus dans le paysage de l’intimidation, notamment avec l’essor de la cyberintimidation, quelles actions concrètes pouvons-nous, en tant que communauté, entreprendre pour renforcer notre soutien aux victimes tout en œuvrant à la réhabilitation des intimidateurs, assurant ainsi un environnement sécuritaire et bienveillant pour tous nos enfants ? Écris en commentaire (sous l’article). J’ai hâte de te lire.

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Marie-Claude Armstrong

L’arbre tant désiré

Il était une fois dans un village très éloigné du nom de Hibiscus, une tradition bien spéciale : la coutume voulait que lorsqu’on avait l’intention de faire pousser un arbre, il fallait absolument le faire partir de la graine.  Alors un jour, un couple qui s’aimait vraiment beaucoup a décidé de faire pousser un arbre en face de leur demeure. Ils ont préparé minutieusement la terre avant de recevoir la graine et, le jour venu, ils se sont présentés chez le Sage du Village pour y recevoir les précieuses graines. Ils ont même organisé une petite fête pour la semence de l’arbre qui dominerait un jour la façade de leur maison. Et puis, ils ont arrosé périodiquement l’emplacement de la graine et nettoyé la terre régulièrement. Au moment où l’arbre devait percer la terre, le couple a rencontré un p’tit pépin : l’arbre n’arrivait pas à faire son chemin parmi la motte de terre qui le recouvrait. L’homme a donc téléphoné à un spécialiste en horticulture qui est venu déroulé les racines et le tronc de l’arbre pour qu’enfin, il prenne vie.  Les jours ont passé et le petit érable poussait avec beaucoup de difficultés malgré l’attention et les bons soins du couple, comme recommandés par l’horticulteur. Ils ont tenté toutes sortes de techniques pour aider l’érable, mais il poussa tout rabougri.  Lors d’une marche dans leur quartier, le couple remarqua chez le 4ième voisin, un grand pin qui semblait heureux et en pleine santé qui ornait l’entrée du terrain malgré son allure un peu délabré. La femme, curieuse de nature, décida de demander conseil auprès des propriétaires de la maison. La recette n’était pas simple. Il fallait y mettre beaucoup de patience et d’énergie, parfois même jusqu’à s’en décourager et de vouloir en faire du bois de chauffage. Mais qu’avec beaucoup d’encouragements et d’altruisme, le pin avait réussi à faire sa place sur leur magnifique terrain. Deux ans plus tard, lors d’un concours d’horticulture dans la ville d’Hibiscus, le pin des voisins remporta le prix de la surprise de l’année.  Source: inconnue

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Marie-Claude Armstrong

L’importance d’une transition en douceur vers la rentrée

La rentrée scolaire s’annonce à l’horizon, marquant le retour aux habitudes et à la routine pour nos petits mousses… et les parents aussi. Après des mois de vacances où les horaires ont pu être plus flexibles, il est essentiel de bien préparer nos petits pour cette transition en douceur vers la nouvelle année scolaire. Parmi les nombreux aspects à prendre en considération, la réinstauration d’une routine de sommeil saine se démarque comme un élément crucial. Le rôle fondamental du sommeil pour nos enfants Le sommeil joue un rôle de premier plan dans le développement et la réussite scolaire de nos enfants. Une quantité suffisante de sommeil de qualité permet à leur corps et à leur esprit de se reposer et de se régénérer. Cependant, durant les vacances estivales, les horaires de sommeil peuvent facilement être chamboulés, avec des nuits plus courtes et des grasses matinées prolongées. Cette routine changeante peut devenir une habitude difficile à briser lors de la rentrée scolaire. L’art de la transition douce vers une routine de sommeil régulière Pour éviter les épreuves de l’endormissement laborieux et des réveils matinaux difficiles, il est crucial de rétablir progressivement une routine de sommeil quelques semaines avant le retour à l’école. Commencez en douceur en avançant progressivement l’heure du coucher et du réveil, en ajoutant quelques minutes chaque jour. Cette approche permet à votre enfant de s’adapter graduellement à son nouvel horaire de sommeil, réduisant ainsi les résistances. En plus de fixer une heure de coucher régulière, il est également primordial de créer un environnement propice au sommeil. Veillez à ce que la chambre de votre enfant soit un sanctuaire calme, sombre et frais. Évitez les écrans et les activités stimulantes avant le coucher, car ils peuvent entraver le processus d’endormissement. Encouragez plutôt des activités apaisantes comme la lecture ou le coloriage. L’importance de la cohérence et de l’environnement de sommeil Une fois que vous avez établi une routine de sommeil, il est essentiel de la maintenir tout au long de l’année scolaire. Les enfants ont besoin de stabilité et de prévisibilité pour se sentir en sécurité et bien reposés. Respectez les horaires de coucher et de réveil, même les weekends, autant que possible. Cette constance aidera votre enfant à mieux s’adapter aux exigences de l’école et à maximiser son potentiel académique. Créer un environnement de sommeil optimal dans la chambre de votre enfant est tout aussi crucial. Optez pour des couleurs apaisantes, des textiles naturels et des accessoires qui favorisent la tranquillité. Veillez à bloquer la lumière extérieure avec des stores occultants et maintenez une température confortable entre 18 et 20 degrés Celsius pour garantir un sommeil réparateur. Préparer nos enfants pour la rentrée scolaire ne se limite pas seulement à l’achat de fournitures scolaires. Une transition en douceur vers une nouvelle routine de sommeil joue un rôle vital dans leur bien-être général et dans leur succès académique. En progressivement ajustant leur horaire de sommeil, en créant un espace de sommeil serein et en maintenant la cohérence tout au long de l’année, nous pouvons assurer une rentrée en douceur et promouvoir une réussite scolaire optimale. Offrez à vos enfants le cadeau d’un sommeil régénérateur et d’un environnement de sommeil propice, et préparez-les à aborder la nouvelle année scolaire avec énergie et enthousiasme. Ainsi, vous offrir une rentrée en douceur avec moins de désorganisations. Quels sont vos trucs pour faciliter la transition des vacances vers la rentrée scolaire?

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Kaël

Kaël – Le trouble du spectre de l’autisme

Rebonjour à vous, J’espère que vous allez tous très bien. Aujourd’hui, j’avais envie d’écrire sur le trouble du spectre de l’autisme (TSA) ! LE TSA Qu’est-ce que l’autisme ? L’autisme est un trouble du développement neurologique qui cause quelques atypies au niveau de la communication avec autrui et au niveau des comportements stéréotypés.   Plus spécifiquement, les difficultés pourraient être les suivantes : Au niveau communicationnel : Écholalie (répétition de mots) ; Une difficulté avec le langage oral ; Un manque de réciprocité sociale ; Des difficultés à comprendre le langage non verbal d’autrui ; Une non-réponse lors de l’appel de son nom ; Une prise d’accents venant d’une autre ethnicité ; Des difficultés avec le contact visuel ; Une dissociation lors d’émotions fortes ou, au contraire, un grand ressenti ; Des difficultés avec les normes sociales de base ; Une indifférence envers autres ; Peut sembler avoir peu d’empathie ; Semble préférer être seul ; Fait des crises ; Difficultés à reconnaitre ses émotions et celle d’autrui ; Difficultés en amitié et en amour…etc. Au niveau des comportements stéréotypés : Chantonner un son ; Battre des mains (flapping) ; Balancer son corps (rocking) ; Se frapper ; Se mordre ; Se pincer ; Se craquer le corps ; Se ronger les ongles ; S’assoir par terre dans un racoin ; Présence d’intérêts particuliers ; Autostimulation ; Avoir des objets sensoriels pour aider au quotidien : couverture lourde, coquilles, objets mous pour mâcher (chewy), objets sensoriels…etc.) Au niveau des comportements autres : Besoin de sécurité ; Besoin de routines et de rituels ; Difficulté marquée au niveau du changement (imprévus et surprise) ; Présence d’hypersensibilité sensorielle ou hyposensibilité sensorielle ; Difficulté au niveau de l’équilibre ; Difficulté avec la coordination des mouvements ; Dyspraxie ; Difficulté au niveau de la digestion (métabolisme rapide ou lent) ; Ne pas avoir la sensation d’être rassasié ou n’avoir jamais l’impression d’avoir faim. De plus, plusieurs comorbidités peuvent être associées au TSA (anxiété, phobie sociale, insomnie, dépression, idées suicidaires, déficience intellectuelle, retard global par rapport à la grille d’une personne typique : TDA/H, SGT, Pica…etc.) Quelles sont les causes de l’autisme ? Tout d’abord, LES VACCINS NE DONNENT PAS L’AUTISME. Ensuite, les causes de l’autisme sont encore inconnues, et sont, sans surprise, un sujet de débat. Les hypothèses seraient que l’autisme est causé par des causes génétiques (parent porteur du gène, anomalie génétique, mutation d’un gène…etc.), des causes neurologiques (surabondance de synapses qui causeraient potentiellement un ralentissement d’élimination normal de connaissances dites inutiles), et/ou des causes environnementales (exposition à certaines molécules durant les premiers moments de la vie). Quels sont les niveaux de l’autisme ? Il existe trois niveaux au TSA. Niveau 1 : Nécessitant de l’aide (haut niveau de fonctionnement en société) Niveau 2 : Nécessitant de l’aide importante (surveillance et accompagnement) Niveau 3 : Nécessitant de l’aide continue (24 heures) Cependant, l’autisme reste un spectre et quelqu’un peut se retrouver entre deux niveaux. Pour vous donner une idée, je suis diagnostiqué niveau 1 concernant mes comportements stéréotypés, et niveau 2 dans mes habiletés sociales. Je ne suis donc pas considéré comme un autiste de haut niveau de fonctionnement en société. Une désorganisation autistique c’est quoi ? Une désorganisation autistique n’est pas un caprice ! Au contraire, c’est le résultat d’inconfort, d’incompréhension et/ou d’une surcharge sensorielle. Il existe deux types de crises autistiques : Le shutdown Le meltdown -Le shutdown (le avant crise) Ce type de désorganisation fait office de défense contre les agressions sensorielles. Pour une personne autiste, les shutdown sont horribles. Ainsi, ils causent des maux physiques et mentaux impossibles à repousser. Ce shutdown, par analogie, est comme si un ordinateur essayait de redémarrer, mais il en est incapable parce qu’il n’a pas assez d’énergie. Durant cette crise, la personne autiste adopte des comportements de ‘’base’’, par exemple : faire de courtes phrases (parfois incohérentes), se retirer et être seul, répondre par oui ou par non, avoir de la difficulté à comprendre des consignes simples, faire de l’écholalie, faire du flapping etc. COMMUNIQUER ORALEMENT n’est pas recommandé, puisque la personne autiste ne peux pas verbaliser comme elle le voudrait, ce qui peut causer de la frustration. -le meltdown (l’explosion) Ce type de crise arrive lorsque la personne autiste n’arrive pas à arrêter le shutdown. Le résultat ? Il explose! Les manifestations sont difficiles à regarder et parfois très violentes (des hurlements, de la colère, violence contre soi-même, violence contre les objets, violence envers autrui…etc.). COMMUNIQUER ORALEMENT OU VOULOIR CALMER À L’AIDE D’UN CÂLIN C’EST NON ! Quelques statistiques (Fédération québécoise de l’autisme) -Au Québec, le taux de prévalence est en constante augmentation : il est estimé aujourd’hui à environ 1,5%.-Au Canada, l’estimation de la prévalence de l’autisme, incluant les enfants et les adultes, est de 1 sur 94. -Dans le monde, les études les plus récentes estiment que le taux de prévalence des personnes autistes varierait entre 90 et 120 individus sur 10 000, soit environ 1% de la population. -Kaël 

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Kaël
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Kaël

Kaël, mon histoire

Bonjour, je suis un homme de 20 ans. Je suis autiste, anxieux et gay. Je viens vous raconter un bout de mon histoire atypique.

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