
Les mots peuvent détruire une vie…
Kaël, homme de 20 ans, autiste, anxieux et gay, 3 emplois rémunéré, étudiant au Cégep et plusieurs projets personnels
Agenda 2025-2026
Kaël, homme de 20 ans, autiste, anxieux et gay, 3 emplois rémunéré, étudiant au Cégep et plusieurs projets personnels
Bonjour, je suis un homme de 20 ans. Je suis autiste, anxieux et gay. Je viens vous raconter un bout de mon histoire atypique.
Il y a 18 ans, aujourd’hui, notre vie a été chamboulé à jamais. Cette journée a été une des pires de ma vie. Dans cet article, je veux vous partager le ressenti de cette journée et l’annonce d’un diagnostic pour un parent. Retour en arrière Le 17 juillet 2002. Nous nous rendions à l’urgence de l’hôpital Ste-Justine suite à un rendez-vous avec le pédiatre. Gabriel venait de faire des pics de fièvre durant 5 jours. Elle nous envoie à l’urgence avec une lettre spécifiant qu’elle venait de le voir et qu’il était en attente d’un scan. Gabriel est hospitalisé. Durant ces jours, il passe par différents services pédiatriques pour des examens. Voir son bébé dans un lit d’hopital c’est difficile. Gabriel est vu en génétique. J’apprends qu’il a une translocation chromosomique et moi aussi. Je me sens coupable. Pendant ces jours d’hospitalisation, je fais de mon mieux pour distraire mon fils. Le 23 juillet 2002. Le médecin demande à nous rencontrer dans la salle de conférence, mon conjoint et moi. Je suis inquiète. Je ne veux pas laisser mon bébé tout seul. Le médecin me rassure que les infirmières vont s’occuper de lui. La salle de conférence est sombre. Je ne sais pas où m’asseoir. Je me sens mal à l’aise. Un écran d’ordinateur est allumé. C’est la seule lueur qu’il y a. Le médecin commence à nous parler (je ne me souviens pas des paroles). Une image apparait à l’écran. C’est une image radiographique d’une tête. Le médecin parle des examens que Gabriel a passé et du scan de son cerveau. Il dit qu’il a des calcifications au cerveau et qu’il a une encéphalopathie. Mon chum demande au médecin si notre fils allait mourir. Le médecin répond par la négation mais mentionne que Gabriel ne marchera probablement pas. J’éclate en sanglots. Je suis anéantie. Le médecin continue de parler, je n’entends plus rien. Je regarde l’image de l’écran. Mon chum m’amène dans la chambre. Je m’affale sur le fauteuil. Lui, il va voir Gabriel dans son lit. Je ne suis pas capable d’aller le voir. Je ressens de la culpabilité. Je pleure, je pleure…. Une travailleuse sociale vient me voir et me parler. Elle essaie de me rassurer. Je pleure. Mon coeur est en miettes. Elle reste avec moi un long moment. Je jette des coups d’oeil vers le lit de Gabriel. J’éclate de nouveau. Mon chum est avec lui et est fort. Jusqu’au congé d’hospitalisation, je n’ai aucun souvenir, mais je me souviens que chaque fois que je regardais la tête de mon fils, je voyais l’image du scan. Durant le trajet jusqu’à la maison, j’appelle mes parents pour leur donner rendez-vous à la maison afin de leur annoncer la nouvelle. À la maison, l’atmosphère est grise, triste. J’ai les yeux rouges. La nouvelle est un choc pour mes parents. Je pleure et je me réfugie dans l’escalier. Mon père vient me rejoindre pour être avec moi. Il me dit d’une voix calme et rassurante : « Gabriel ne fera pas comme les autres, mais chaque petit geste, chaque progrès sera une petite victoire.» Ses paroles d’une grande sagesse me sont restées en tête. Tout le monde pleure à la maison. Ma vie a changé suite à ce diagnostic. Plusieurs jours plus tard, j’ai fait la gaffe d’aller sur internet avec le diagnostic de Gabriel. J’ai été anéantie. J’ai pleuré. C’était la fin du monde. Aujourd’hui, je peux dire que ce que j’ai lu est bien loin de la réalité. Le processus d’adaptation a été différent pour mon conjoint et moi. Je vous en parlerai prochainement. Aujourd’hui, je suis en paix avec cette journée. Avez-vous des journées qui vous ont marqués au fer rouge? Comment vous avez surmonté le ressenti? Je vous aime. Marie-Claudexx
Il y a deux semaines, j’ai vécu ce que tout parent ne souhaite pas vivre. Ce n’était pas moi le parent qui souffrait, mais j’arrivais à sentir sa souffrance, sa tristesse. Oui, je vivais sa peine. J’ai pleuré en la voyant. On a pleuré ensemble. Nous nous sommes consolées, mais c’était à moi de le faire. J’ai cherché mes mots. J’étais au salon funéraire pour une amie d’école de mon fils, Gabriel. Une belle fleur encore toute jeune! Je suis allée à d’autres funérailles pour des jeunes fleurs handicapées, des personnes que j’ai côtoyées, des élèves de mon école. Même si j’arrive facilement à comprendre la souffrance des parents, je trouve difficile d’exprimer des paroles réconfortantes, car il n’y en a pas vraiment… En tant que parent vivant en symbiose avec notre enfant, on vit notre bonheur à travers de celui de l’enfant. Bien souvent, on passe deuxième. La relation est plus que fusionnelle, elle est inconditionnelle. L’amour entre eux l’est aussi. Nous sommes bien souvent parent avant d’être une personne. Ses besoins sont nos besoins. Ses désirs sont nos désirs. Cet enfant n’a qu’à nous regarder, notre cœur s’emplit d’un bonheur enivrant. Cet enfant qui est la moitié du parent repose dans un cercueil, c’est comme si le parent n’était plus entier. Une partie a quitté…. La souffrance m’envahit. Et si c’était mon enfant… Ç’aurait pu être moi, la mère qui perd une moitié… Je ressens cette perte. Oh, j’aurais pu lui dire que sa fille ne souffrira plus… Non, on ne veut pas entendre ça…. Quoi dire? Rien! Je n’avais pas de mots, car moi aussi je pleurais… Tout ce que j’ai pu faire, c’est de prendre la mère dans mes bras, car tout en pleurant, je lui envoyais des tonnes d’amour… Je lui ai dit que j’étais là pour elle. Toi, cher parent, je t’envoie une dose d’amour! Je t’aime! Prends soin de toi. Je suis là pour toi! Ton amie, Marie-Claude Maman de Gabriel, un jeune homme ayant la paralysie cérébrale
La prévention du décrochage scolaire se veut toute une orchestration en soi… Aucun jeune ne se lève un mardi matin, à 16 ans, et se dit “À matin, j’ai le goût de lâcher l’école!” !! On s’entend pour dire que le processus du décrochage scolaire s’échelonne habituellement sur une longue période de temps et prend sa source dans des facteurs multiples. Que l’on parle de facteurs socioéconomiques (pauvreté, l’isolement, liens école-famille, écart des valeurs école-famille…), de facteurs institutionnels (relation enseignant-élève, climat et pratiques de l’école…), de facteurs familiaux (pratiques éducatives, santé, structure…), de facteurs interpersonnels (rejet des pairs, pairs déviants, conflits…) ou de facteurs individuels (compétences cognitives, affectives, habitudes de vie…), le phénomène du décrochage scolaire est souvent le résultat d’un enchevêtrement complexe de causes possibles, la finalité d’un long processus de désengagement. Pour être en mesure de prévenir de manière efficace le décrochage scolaire, il est donc essentiel d’en connaître les causes, de pouvoir cibler celles qui sont modifiables et de trouver les interventions les plus efficaces pour le faire. Il faut aussi être capable de mesurer la qualité de la mise en action des moyens et d’en évaluer l’efficacité. Comme les causes sont multiples, il importe de travailler en prévention sur plusieurs d’entre elles, simultanément. De plus, pour être efficaces, les interventions se doivent de renforcer le potentiel d’adaptation de l’élève et le potentiel éducatif (de la classe, de l’école, de la communauté) en même temps. En tenant compte de ces principes, l’approche “Check and Connect” cible principalement quatre (4) déterminants modifiables dans ses interventions: 1- Le niveau d’engagement de l’élève 2- L’encadrement et les pratiques éducatives à l’école 3- Le soutien scolaire offert à la maison 4- L’accessibilité des ressources communautaires Pour se faire, “Check and Connect” se base sur 4 principales composantes: 1- LE MENTOR: C’est l’élément primordial de l’approche. Le mentor crée un lien significatif avec l’élève, il lui valorise l’importance de l’école, offre un soutien à la famille et agit en guise de pivot entre l’élève, son milieu scolaire, sa famille et les autres intervenants impliqués. Via une approche cognitivo-comportementale, il travaille aussi au niveau de la résolution de problèmes, il procède au monitorage des données, favorisant ainsi les succès scolaires, il répond aux besoins individuels du jeune, tout en lui créant un réseau de soutien. Le mentor doit pouvoir offrir au moins 1 heure de soutien à l’élève, par semaine et ce, pour une durée d’au moins 2 ans. 2- LE “CHECK“: C’est le système de monitorage des attitudes d’engagement privilégié dans l’approche. Les comportements observés se divisent en deux principaux secteurs; la discipline et les apprentissages. Le mentor utilise donc 2 feuilles de monitorage lors de ses rencontres avec l’élève. La première feuille -remplie par l’enseignant- consiste à monitorer ses retards (motivés ou non), ses absences (motivés ou non), ses retraits de classe, ses retenues ou ses suspension et ce, de manière quotidienne, via une feuille à cocher. La seconde touche aux attitudes attendues en classe, soit de posséder tout son matériel, d’écouter attentivement les consignes, de se mettre au travail sans perdre de temps, de s’appliquer dans son travail, de demander de l’aide aux besoin, de faire tous ses devoirs et de les faire selon les exigences. Quatre colonnes sont utilisées pour qualifier chacune des attitudes, allant de “jamais” à “tout le temps”. Les avertissements pour indiscipline en classe et autres sanctions sont aussi monitorés. Cette feuille est aussi remplie de manière hebdomadaire. Ce “Check” permet d’offrir une intervention immédiate et adaptée au niveau d’engagement de l’élève, de lui faire prendre conscience de sa réalité scolaire et d’assurer le lien entre le mentor et les enseignants. Les parents sont aussi informés régulièrement des résultats de ce monitorage. 3- LE “CONNECT“: La composante “Connect” fait référence au lien que crée le mentor avec l’élève et aux interventions qu’il réalise auprès de celui-ci, de sa famille et de son environnement social. Selon les besoins du jeune, deux (2) principaux niveaux d’intervention sont offerts. D’abord, il y a l’intervention de “base“; lors des rencontres avec l’élève, une rétroaction est faite concernant sa feuille de monitorage, suivi d’un message sur la promotion de la réussite scolaire et d’un travail fait au niveau de la résolution de problèmes. La structure des rencontres suit un certain canevas, mais la façon de l’animer, de l’apporter, demeure à la discrétion du mentor! Ensuite, nous entrons dans l’intervention dite “intensive“; ce niveau d’intervention est offert lorsque le jeune présente des attitudes d’engagement dénotant un risque élevé de désengagement scolaire. Il peut s’agir, par exemple, de lui offrir des services de soutien scolaire plus soutenus et individualisés (ex: aide aux devoirs, récupération, tutorat…), des services en lien avec ses problèmes sociaux, comportementaux (ex: alternative à la suspension, groupe d’habiletés sociales, contrat de comportement…) ou même lui offrir un soutien en ce qui a trait aux aspects récréatifs et communautaires (ex: participation aux activités parascolaires, groupe de soutien, emploi d’été…). 4- LE PARTENARIAT AVEC LA FAMILLE: Il s’agit d’une composante-clé du programme… En effet, les parents sont considérés comme étant des collaborateurs importants, ayant un rôle complémentaire à jouer. Il importe donc de développer avec eux une relation de confiance, toujours dans le but de favoriser la réussite scolaire du jeune. Les principaux objectifs de ce partenariat visent à créer des relations constructives avec la famille, à améliorer la communication entre l’école et la maison, à encourager les parents à s’impliquer dans le suivi scolaire de leur enfant, à améliorer le soutien scolaire à la maison, à répondre aux besoins et aux questions des parents et à jouer un rôle “pivot” avec les autres ressources impliquées. En conclusion, tout intervenant œuvrant dans le milieu scolaire utilise -plus ou moins directement- de techniques d’intervention s’inspirant du programme “Check and Connect” auprès de leurs élèves. Le programme, quant à lui, permet un dépistage précoce des jeunes à risque de désengagement, une meilleure compréhension du processus de désengagement scolaire, un suivi individualisé et personnalisé aux besoins de l’élève, de sa famille et de son
Être parent, les défis de la différence Devenir parent est déjà une aventure en soi, il faut apprendre à connaître le petit être qui vient d’entrer dans notre vie et qui nous comble de bonheur, mais qui « chamboule » notre quotidien. Nous découvrons de nouvelles aptitudes d’organisation et parentales. Quel joie de faire des sorties et rencontrer du monde. Les gens qu’on croise deviennent «gaga» à la vue d’un petit bébé. Ils demandent son nom, son âge. On est tout heureux de leur parler de notre petit trésor. Nos yeux s’illuminent. On est content de dire que notre bébé est facile et agréable. L’enfant grandit. Il continue d’émerveiller son entourage. Qu’en est-il lorsque l’enfant présente des défis et des besoins particuliers? Apprendre que son enfant est différent est déstabilisant et très douloureux, que ce soit à la naissance ou quelques années plus tard. Le parent comprend alors que le quotidien présentera son lot de défis et que son enfant a des besoins spécifiques qu’il devra combler. Il deviendra le premier éducateur de son enfant. Il découvrira un nouveau monde inconnu. Son univers sera rempli de jargon médical, de termes diagnostiques, Il devra aussi démêler les différents services, se battre pour en avoir. C’est comme s’il arrivait dans un nouveau pays. « Bienvenue en Hollande » est un joli texte métaphorique pour mieux illustrer ce que représente le fait de vivre avec un enfant différent. Le parent vit un tourbillon d’émotions : colère, tristesse, peur, désarroi, culpabilité. Il aura besoin de soutien. Il en cherchera auprès des siens, de son entourage. Il se perdra dans les multiples rendez-vous médicaux et thérapeutiques, la recherche de services, d’aide financière. Il fera d’énormes sacrifices, voire même mettre en veilleuse des projets ou sa carrière pour mieux s’occuper de son enfant. Le couple sera fragilisé. Non parce qu’ils ne s’aiment plus, mais par manque de temps pour eux et quelques désaccords. Ils seront en recherche d’un nouvel équilibre. Ces parents n’ont plus de temps et d’énergie pour « être » avec leur enfant : le cajoler, le masser, le bercer, jouer avec lui, simplement lui signifier son amour et vivre sa peine. Le parent est plutôt transporté dans l’univers du « faire » : administrer des médicaments, lui apporter des soins, préparer du matériel, lire une panoplie de livres afin de mieux comprendre son enfant, le stimuler, etc. Il se remet en question sur ses capacités parentales. Le modèle éducatif dont ses parents lui ont transmis est bouleversé. Il est important au parent de tisser des liens avec son enfant, sans obligation de « faire ». Cela permet l’adaptation à la situation. ♥ Et si cet enfant était un trésor de la vie? ♥ Et si cette différence n’était pas une fin en soi, mais un début? ♥ Et si cet enfant avait à vous apprendre? Une question de perception Cet enfant tant désiré est différent par les défis qu’il présente et qu’il rencontrera, mais CHAQUE ENFANT EST UNIQUE et il apprend à son propre rythme. Il a des besoins à combler comme n’importe quel enfant. Il grandira, développera sa propre personnalité et ses intérêts. Personne ne peut prévoir la route qu’il suivra. Il faut l’accepter tel qu’il est. Les enfants avec des besoins spécifiques ne sont pas envoyés à des parents spéciaux. Ils rendent les parents spéciaux. Le parent peut regarder son enfant avec amour et lui dire « je t’aime comme tu es, je sais que tu fais de ton mieux et je crois en toi ». L’enfant différent n’est pas réduit à sa différence, il est un enfant avant tout. Il vivra des petites victoires au combien extraordinaires pour ses parents qui se réjouiront et qui feront sentir à leur enfant qu’il est admirable et génial. Le parent renforcera tous les « petits pas » qui mènent à la réussite. Le parent peut-il être heureux? « Le bonheur est un état durable de plénitude et de satisfaction, état agréable et équilibré de l’esprit et du corps, d’où la souffrance, le stress, l’inquiétude et le trouble sont absents » (Wikipedia). Si on se réfère à cette définition, le bonheur est une notion inconnue pour le parent d’un enfant différent, tant la souffrance, le stress et l’inquiétude font partie de leur quotidien. L’enfant « différent » pousse le parent à se dépasser, à dépasser ses peurs pour oser l’impensable. MAIS… le parent vit et ne pense qu’au travers de son enfant. Son bonheur se vit par le bonheur de l’enfant. Il doit apprendre à vivre comme un être humain avant tout! Étant maman d’un enfant handicapé, j’ai traversé un troupeau de défis. J’ai pleuré. Je me suis mise en colère. J’ai été déçue. J’ai vécu plusieurs deuils et j’en vis encore. Mais j’ai eu des bonheurs incommensurables, de l’amour inconditionnel. Dans le prochain article, je vous parlerai de mon processus d’adaptation. Je vous donnerai mes 5 trucs pour mieux traverser cette difficile tempête émotionnelle. Comment avez-vous vécu l’annonce du diagnostic? Qu’aimeriez-vous conseiller à un parent qui vit cette situation en ce moment? Que le soleil brille dans vos coeurs! Avec amour, Marie-Claude
Dans le domaine des enfants, il est possible de renouveler sans cesse le matériel et les jeux selon l’évolution de nos petits. Renouveler les jeux signifie de multiples plaisirs instantanés, mais aussi des coûts élevés qui peuvent être évités si l’on prend quelques minutes pour construire nous-mêmes ces jeux. Prêts? Voilà deux idées à faire soi-même (et avec les enfants!) à la maison. Premier jeu : CASSE-TÊTE DES PHRASES Matériel : 1 vieux casse-tête 5 photos de la famille en pleine activité ou images d’actions sur internet (ex : Zachary mange la pomme) 5 photos de sujets associés aux photos de famille (ex : Zachary, la fille, le chien) 5 images de verbes associés aux photos de famille (ex : bouche qui mange, bras qui arrose, bouche qui boit) 5 images de compléments associés aux photos de famille (ex : la pomme, la carotte, de l’eau) Colle et ciseaux Papier à plastifier ou papier autocollant transparent Assemblage : Assembler les morceaux de casse-tête par 3 Coller les images de sujets, verbes et compléments sur les morceaux de casse-tête Découper ce qui dépasse Recouvrir de papier autocollant pour protéger le jeu (optionnel) Peinturer l’envers en donnant une couleur différente pour chaque trio (optionnel) Indiquer les chiffres 1-2-3 derrière les trois morceaux de casse-tête (optionnel) Plastifier les 5 photos de famille en action associées aux casse-têtes Utilisation : Choisir une image d’action Tenter d’identifier les 3 morceaux associés (accompagner l’enfant) Dire la phrase au complet avec l’enfant, une fois les trois morceaux assemblés (on fait le professeur ensemble!) On peut varier en faisant le casse-tête d’abord, pour essayer ensuite de trouver l’image associée quelque part dans la pièce. Les jeux moteurs sont toujours gagnants! Deuxième jeu : LE PARCOURS DES PHRASES Matériel : Les mêmes images que celles du premier jeu, découpées en cercles (ou autre forme) Une feuille 4 crayons de couleurs Du papier à plastifier Tout ce qui peut servir à un parcours moteur : tunnel, traces de pas de lapin (magasin du dollar), modules pour enfants, cerceaux, etc. Assemblage : Découper les images en cercles (ou autre forme) Colorier l’arrière de tous les sujets de la même couleur Faire la même chose avec les verbes et les compléments, en changeant de couleur pour chaque classe de mot Faire 4 cercles coloriés sur la feuille blanche (un au-dessus et trois en bas, l’un à la suite de l’autre) ; Garder celui du haut en blanc, puis colorier ceux du bas en respectant les mêmes couleurs que l’arrière des cercles (sujets-verbes-compléments) Plastifier le tout (optionnel) Utilisation : Placer les éléments du parcours dans la pièce Mettre la feuille à une extrémité avec les 5 photos de famille en action Mettre les images (sujets-verbes-compléments) à l’autre extrémité Placer une première image sur le cercle du dessus et demander à l’enfant d’identifier les la bonne image à aller chercher (ex : « J’ai besoin de QUI? ») Encourager l’enfant à aller chercher l’image « sujet » en faisant le parcours Répéter pour le verbe et le complément Prendre le temps de dire la phrase ensemble, en pointant les images une à une (on fait encore le professeur!) La plupart des jeux vendus en magasin pour stimuler le langage peuvent nous inspirer à développer les nôtres, à la maison ou à la garderie, et ce, à moindre coûts. Les enfants seront toujours heureux de nous aider à bricoler le matériel requis. Pour les thématiques en garderie ou pour les occasions spéciales à la maison, il est toujours possible de modifier les activités en ajoutant certains éléments (cacher des images dans des œufs de Pâques, mettre des traces de lapins au sol, coller des images sur des ballons de fête, etc.) De cette façon, les jeux peuvent être réutilisés aussi longtemps que nécessaire, sans s’en lasser. L’important, de toute façon, est d’apprendre dans le plaisir. Pour l’enfant, jouer avec l’adulte est toujours synonyme de plaisir. Prêts? À go, on met nos écrans de côté. 1, 2, 3… GO!
Devenir parent, ça change une vie. La vie devient remplie de moments magiques, mais aussi de petites et grandes inquiétudes. Lorsque notre enfant a un trouble de langage, plusieurs questions peuvent venir nous inquiéter. Se fera-t-il des amis? Sera-t-il capable de réussir à l’école? Comment pourra-t-il bien communiquer ses besoins, ses envies, ses émotions? Effectivement, un enfant qui est très peu ou pas verbal aura davantage de défis à surmonter pour s’exprimer. En revanche, la communication et le langage, c’est bien plus que des mots. La communication ne se limite pas au langage verbal. Elle se produit aussi dans le ton de voix, l’intonation, la vitesse de parole. De plus, le non verbal d’une personne lui permet aussi de communiquer. On peut l’observer chez le bébé, bien avant l’apparition des premiers mots. Celui-ci communique avec nous par ses gestes, ses bruits, ses pleurs, ses expressions faciales… Les parents pourront même souvent reconnaitre les besoins de leur enfant selon le type de pleurs qu’il exprime. Au fil du temps, un langage se crée alors entre le parent et son enfant. La communication est la raison d’être du langage. Celui-ci est composé de règles et de symboles qui permettent aux gens de transmettre un message. Le langage prend plusieurs formes. Il peut être oral, mais aussi gestuel, écrit, imagé, dessiné, sous forme de pictogrammes ou de photos. Lorsque nous essayons de comprendre les besoins de quelqu’un qui s’exprime peu oralement, cela peut demander davantage d’observations. Il faut lire autrement la situation pour bien comprendre le message. Il faut analyser les événements, les réactions et les comportements. La personne communique, mais autrement. Il faut aussi trouver une façon de lui permettre d’utiliser une forme de langage qui lui sera propre. Lorsqu’on côtoie des enfants à besoins particuliers, nous devenons plus familiers avec différents types de langage. Nous pouvons penser au langage des signes, aux pictogrammes ou au système de communication PECS. Nombreux de ces moyens s’avèrent efficaces pour permettre aux gens ayant des troubles de langage à mieux comprendre et s’exprimer. En terminant, le langage est important pour socialiser, s’exprimer, raconter, décrire, informer… Ne pas être capable de le faire verbalement est un obstacle que plusieurs personnes devront surmonter. Cependant, il faut se rappeler que le langage ce n’est pas que des mots et que chaque personne a la capacité d’en utiliser un. Comme parent et comme intervenant, nous avons la capacité de les aider à trouver un moyen de transmettre leurs messages. Jessica Loranger Sources : AEC Stratégies d’intervention en développement du langage, CEGEP de la Pocatière Cours : Difficultés ou problèmes de langage et modes d’intervention au Québec, enseignante Rachel Caron et Développement du langage, enseignante Marie-Hélène Gagnon. Naitre et grandir; Comment bébé communique https://naitreetgrandir.com/fr/etape/0_12_mois/viefamille/fiche.aspx?doc=ik-naitre-grandir-comment-bebe-communique http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/langage/46165 [/av_textblock] [av_team_member name=’Jessica Loranger’ job=’Collaboratrice’ src=” attachment=” attachment_size=” image_width=” description=’! Je suis éducatrice spécialisée depuis 7 ans. Dans mon parcours d’éducatrice, j’ai eu la chance d’intervenir auprès de plusieurs clientèles. Depuis deux ans, j’ai maintenant mon entreprise d’intervention au privé et j’effectue aussi un AEC en stratégies d’intervention du langage. Je souhaite dans mes articles vous transmettre des informations pertinentes sur le développement du langage et la petite enfance. Je désire aussi faire naitre des réflexions, partager des opinions et ainsi ouvrir des discussions avec vous sur ce travail qui me passionne. www,lescalieres.com’ font_color=” custom_title=” custom_content=” admin_preview_bg=”] [av_social_share title=’Partager cet article’ style=” buttons=” share_facebook=” share_twitter=” share_pinterest=” share_gplus=” share_reddit=” share_linkedin=” share_tumblr=” share_vk=” share_mail=” av-desktop-hide=” av-medium-hide=” av-small-hide=” av-mini-hide=”][/av_social_share] [av_comments_list av-desktop-hide=” av-medium-hide=” av-small-hide=” av-mini-hide=”]
Le langage peut être stimulé de 1001 façons. On nous montre à stimuler le langage de nos petits de façon générale, à travers le quotidien. On répète les mêmes mots. On pointe les objets. On donne des consignes. Mais qu’en est-il lorsqu’une difficulté précise est vécue par mini? Qu’est-ce qu’on fait quand il sait ce qu’est une carotte, mais qu’il répond « Une orange! », à la fameuse question « C’est quoi, ça? ». Qu’est-ce qu’on fait quand son vocabulaire est assez développé pour son âge, mais qu’il ne parvient pas à aller chercher le bon mot dans sa tête? L’ accès lexical désigne la capacité à retrouver un mot en mémoire pour l’exprimer à un moment précis. Des difficultés d’accès lexical peuvent s’exprimer à l’oral, comme à l’écrit. On fait souvent référence à ce genre de difficultés par l’expression « avoir le mot sur le bout de la langue ». Stimuler l’accès lexical L’accès lexical permet, comme son nom l’indique, d’accéder au lexique (aux mots). Quand on n’y parvient pas, on remplace souvent le mot par un autre. Que ce soit un mot de même famille (un légume pour un autre) ou un mot de remplacement plus vague (ici, là, la chose, l’affaire). Cette difficulté peut rendre le discours moins cohérent, moins facile à comprendre. Il peut manquer de précision et même créer de la frustration chez celui qui tente d’utiliser le bon mot. Alors, comment est-ce qu’on peut stimuler l’accès lexical? On peut le faire de plusieurs façons. L’orthophoniste est plus spécialisé en la matière, mais on peut faire notre bout de chemin, à la garderie ou à la maison, pour donner des outils à l’enfant. Voici donc une activité à réaliser sous le thème de la St-Valentin. Vous pourrez l’intégrer dans votre planification mensuelle, si le cœur vous en dit. Si vous souhaitez l’utiliser avec votre enfant à la maison, vous pourrez aussi reproduire l’activité à tout moment en changeant simplement le thème. L’une des façons de stimuler l’accès lexical est en faisant le jeu de la devinette. Ce jeu peut être un peu plus complexe pour les petits de la garderie, mais très faisable. Il suffit de leur montrer comment faire, graduellement. Le portrait habituel de la devinette se fait en 4 étapes : catégorie, description, utilité, endroit. Je commence toujours en stimulant une étape à la fois. Ici, nous stimulerons l’utilisation des catégories. Jeu de la devinette Nom de l’activité : Ce que j’aime Objectif principal : Identifier les catégories (accès lexical) Objectifs secondaires : Développer la connaissance de soi ainsi que le vocabulaire Matériel : Jouets, bacs, images de catégories, musique, petits cœurs en papier et papier collant Préparation et déroulement : L’éducatrice/TES/maman sélectionne un nombre d’objets qui représentent ce qu’elle aime. Elle colle de petits cœurs dessus et elle les cache dans un local/une pièce. Ensuite, les images de catégories (choisies en fonction des objets sélectionnés) sont collées sur les bacs. Si vous en avez, vous pouvez aussi utiliser des mini meubles de rangement vendus au magasin du dollar. Ils ont de petits tiroirs qui imagent bien les « tiroirs (catégories) » qui sont dans notre tête. Elle invite par la suite les enfants à se joindre à elle au centre de la pièce. Elle explique le jeu aux enfants. Quand elle partira la musique, les enfants iront à la recherche des objets, animaux, aliments qu’elle a choisis. Ils pourront les identifier grâce aux petits cœurs collés dessus. Lorsqu’un enfant en trouve un, il dira simplement : « Trouvé! », puis la personne en charge arrêtera la musique. Tout le monde se réunit alors au centre pour nommer l’objet et aller le placer dans le bon tiroir/bac. Une fois réussi, on recommence jusqu’à ce que tous les jouets aient été trouvés. On peut poursuivre l’activité en demandant à chaque enfant d’identifier à son tour un objet qu’il aime, puis de le mettre dans la bonne catégorie. On peut le faire en rappel d’activité, à un autre moment de la semaine, pour stimuler à nouveau et garder l’apprentissage bien en mémoire. Le même jeu peut être reproduit sous d’autres thèmes. On peut utiliser des images au lieu des objets et les mettre dans des œufs de Pâques en plastique. On peut mettre nos chapeaux de pirates et chercher les dollars sous lesquels des images sont collés. Il suffit de laisser aller son imagination! Au quotidien, plusieurs jeux sont déjà offerts pour stimuler l’accès lexical au quotidien, sans trop d’organisation. En connaissez-vous? D’autres trouvailles : Langage [/av_textblock] [av_team_member name=’Vicki Andrade’ job=’Collaboratrice’ src=” attachment=” attachment_size=” image_width=” description=’T.E.S. attirée par le différent et le hors norme. Amoureuse de la danse, du cheminement personnel, de l’intense et du zen. Experte en magie des mots. Vicki Andrade est éducatrice spécialisée depuis 2010. Déjà, elle débute sa carrière en psychiatrie légale à l’Institut Philippe Pinel de Montréal, tout en complétant un certificat en gérontologie à l’UDeM. Cette expérience lui permet de travailler avec des gens grandement malades atteints entre autres de schizophrénie et de trouble de personnalité limite. En 2015, elle décide d’expérimenter le domaine scolaire. Elle débute en même temps sa carrière au privé, en complétant un AEC en langage et quelques formations par des orthophonistes. Elle travaille dans principalement dans les garderies, mais aussi à domicile et en clinique. Elle y trouve enfin un emploi qui la passionne et qui lui donne envie de développer des projets. En 2017, elle démarre son entreprise, Le Mot Magique, qui se spécialise en stimulation du langage. Aujourd’hui, elle déborde de créativité et souhaite informer et outiller les parents ainsi que les intervenants.’ font_color=” custom_title=” custom_content=” admin_preview_bg=”] [av_social_share title=’Partager cet article’ style=” buttons=” share_facebook=” share_twitter=” share_pinterest=” share_gplus=” share_reddit=” share_linkedin=” share_tumblr=” share_vk=” share_mail=” av-desktop-hide=” av-medium-hide=” av-small-hide=” av-mini-hide=”] [av_comments_list av-desktop-hide=” av-medium-hide=” av-small-hide=” av-mini-hide=”]